vendredi 23 juillet 2010

Delphine a deux mois!


Hier, notre princesse a eu deux mois. Comme "cadeau", elle a eu droit à ses premiers vaccins. Lors de cette visite, elle a été pesée et mesurée. Notre poupoune a bien grandi. Elle pèse maintenant 5.190 kg (11.44 lbs) et mesure 59 cm (23 pouces).

3,856kg & 52cm de pur bonheur…

Hé oui, il était temps de l’annoncer ! Delphine est née…le 22 mai 2010 à 17h31.

Voila donc 2 mois que nous sommes les heureux parents de ce concentré d’amour et de bonheur. Après 9 mois d’attente dont les derniers jours furent pour le moins pénible, nous sommes enfin récompensés, et quelle récompense !

Nous avons la chance d’avoir un bon bébé, calme et facile à vivre. Efficace durant les boires, elle nous gratifie de bonnes périodes d’éveil durant lesquels nous jouons et découvrons la multitude de faces, d’expressions et de sons qu’elle produit.

2 mois se sont écoulés depuis son arrivée…déjà !

On n’imagine pas à quel point le temps peut filer vite avec un bébé ! Les boires aux 3h rythment notre vie, Delphine est notre chef d’orchestre ! En parallèle il y a la montagne de démarches administratives, l’éternelle paperasse qui, des 2 côtés de l’atlantique, demeure chronophage et énergivore…Bref, pas de fausses excuses ou de vraies raisons, toujours est-il que la vie semble s’écouler plus vite depuis sa naissance ! Même les 5 semaines de congé de paternité semble être passées en un éclair ! C’est d’autant plus difficile pour le cœur du jeune papa que de laisser à la maison les 2 femmes de sa vie…Mais quel bonheur de les retrouver chaque soir !

Pour ce qui aurait manqué des épisodes, voici le « journal de pré-naissance », étape par étape…


Jeudi 20 mai.


Nous étions prévus pour entrer à l’hôpital pour 20h, sans appel de la part de ce dernier, nous devions devancer l’appel. En fin d’après-midi, notre impatience étant à rude épreuve, nous avons appelé. Nous nous sommes fait dire que la section maternité étant débordée notre entrée pourrait être repoussée au lendemain. Un maigre espoir subsistait pour le soir même…Vers 21h, le téléphone sonne pour nous annoncer qu’une place s’est libérée nous permettant ainsi de rentrer en prévision du déclenchement.

Les valises étant déjà bouclées, nous n’avions plus qu’à sauter dans l’auto et prendre la direction de l’hôpital. Arrivée à 21h45, la suractivité du personnel ne nous permis de commencer les traitements qu’à compter de 1h du matin !


Vendredi 21 mai.


C’est donc à 1h du matin que Marie-Ève s’est vu poser le cervidil, sorte de long tampon placé sur le col dans le but de le faire dilater. Durée de l’action : 12h. La nuit fut « courte » car durant 2h, un monitoring de pression artérielle au 15mn nous a tenus éveillé ! A 13h le constat d’efficacité de cette 1ère action est assez maigre, seulement 1cm de dilatation obtenu…

Vers 14h, mise en place de la perfusion de Synto, une molécule qui agit sur le col et l’utérus afin de provoquer l’effacement et la dilatation du col et des contractions de l’utérus. Durant les 1ères heures de ce soluté, les réactions sont positives, malgré le fait que les contractions ne cessent jamais complètement…En fin d’après-midi, l’action du synto semble plafonner, toutefois le personnel soignant poursuit le traitement augmentant de 6ml par ½heure, comme depuis le début du traitement. Rendu à la dose maximale, soit 90ml/h, d’autres actions devaient être envisagées. Vers 22h/23h, la résidante opte pour le plan B, soit la pose de ballonnets placés dans l’utérus.


Samedi 22 mai.


Ces 2 ballonnets gonflables, ceinturent le col afin d’en faciliter et accélérer sa dilatation. Particulièrement douloureux, il était illusoire de dormir avec ça ! Après que la résidante eu enlevé 10cc de liquide dans chaque ballonnet, il fut alors possible de trouver le sommeil. Vers 4h15, 4h30, Marie pu constater l’efficacité des ballonnets qui tombèrent d’eux-mêmes dans les toilettes lors d’un énième soulagement urinaire !

Aux petites heures du matin, l’examen du col révèle que la dilatation a atteint 3cm, il y a encore du chemin à faire ! A 8h30, réinstallation du synto, toujours dans l’optique d’augmenter la dilatation du col et faire avancer le travail. A 9h45, la poche des eaux pu enfin être crevée ce qui eu pour effet d’accélérer le travail. Les infirmières font le constat que le liquide est teinté attestant de la présence de méconium. Rien d’inquiétant mais cela sous-entend le risque d’infection pour le bébé qui vit dans un milieu moins sain. A ce moment, la dilatation est de 4cm, l’effacement de 50% A 11h10, l’effacement passe à 60%. En fin d’avant-midi, la douleur devenant de plus en plus vive, Marie demande la péridural qui sera posée à 12h10. A 12h45, la dilatation est estimée à 4+ (soit proche de 5cm !), l’effacement à 80%. Le bébé réagit bien. A 14h15, nous atteignons 9cm+ !

A 15h10, la dilatation est complète à 10cm, le bébé engagé à -2 dans le bassin ce qui signifie qu’il est déjà engagé, mais qu’il reste encore du travail à fournir !

15h20 : début des poussées. Ces dernières sont efficaces mais le bébé tolère mal les contractions qui ne se relâchent jamais totalement. Le bébé fait de la tachycardie, son cœur battant à 150/160 pulsations/mn à la normale, descend à 80 pulsations durant les contractions. Le suivi médical fait à Marie révèle la présence de fièvre liée à une infection des membranes. Des antibiotiques lui sont administrés par perfusion. Malgré l’efficacité des poussées le personnel soignant suggère l’emploi de la ventouse pour aider le bébé à sortir plus vite. Compte tenu de tout le contexte, il est « urgent » de sortir le bébé de cet environnement. Pour accélérer encore, le recours aux forceps va permettre de voir enfin le crane puis très vite le reste du petit corps de notre Delphine.

17h31 : Delphine fait partie de ce monde. Elle est posée sur le ventre de maman le temps que papa coupe le cordon. Très vite, une infirmière la pose sur un petit lit à coté de nous pour lui donner les premiers soins, notamment l’aspiration des différentes sécrétions dans l’estomac. Après une toilette de chat, maman peut enfin prendre son bébé dans les bras pour quelques (trop) courtes mais précieuses minutes. L’état de santé de Delphine nécessite de la transférer à la pouponnière. J’accompagne mon bébé vers ce premier lieu de vie, loin de nous. Pendant ce temps, maman reçoit les soins post-accouchements. Je fais des allers-retours entre la chambre d’accouchement et la pouponnière pour donner les nouvelles à la maman encore alitée mais qui semble en forme malgré les efforts fraichement fournis. A la pouponnière nous ne pouvons prendre Delphine dans les bras, elle est très irritable et semble souffrir notamment de maux de tête. Cette dernière du fait de la ventouse est moulée et un peu enflée. Nous nous résilions à passer notre 1ère nuit sans notre bébé. Très vite nous apprenons par les infirmières que les conséquences des complications de l’accouchement se traduisent par une glycémie instable chez Delphine. Notre bébé devra alors porté un soluté de dextrose via un cathéter dans le haut de son front.



Dimanche 23 mai


Toujours aux petites heures du matin, fébriles, fatigués mais impatients de revoir noter fille, nous nous rendons à la pouponnière. Marie qui avait pu extraire son lait depuis l’accouchement peut enfin allaiter Delphine. Le succès de l’allaitement nous permis de prendre enfin Delphine dans notre chambre. Toujours sous perfusion, Delphine pu recevoir ses premières visites, notamment son papy et sa mamie qui avaient hâte de la prendre dans les bras ! La première nuit avec Delphine se passe bien, mais elle boit beaucoup et souvent, la nuit fut entrecoupée…


Lundi 24 mai


Maman a son congé de l’hôpital, mais comme la glycémie de Delphine n’est toujours pas stabilisée, nous demeurons à l’hôpital, transféré dans une chambre de cohabitation. Maman n’a plus de soins, mais Delphine est toujours suivie régulièrement pour sa glycémie qui fait toujours défaut. Selon le protocole de l’hôpital, Delphine passe la nuit à la pouponnière, les infirmières appellent maman aux 3h pour les tétées.


Mardi 25 mai


Vers midi les résultats de glycémie sont plus satisfaisants et autorisent à enlever le soluté.

Les infirmières baissent continuellement le volume de soluté perfusé car les résultats de glycémie sont encourageants. Désormais « sans fil » nous sommes plus libres de nos mouvements avec Delphine. Malgré l’arrêt de la perfusion, les résultats de glycémie sont bons, ce qui laisse entrevoir une possibilité de sortie de l’hôpital…

18h, c’est confirmé nous pouvons rentrer chez nous enfin !!!


Depuis la vie à 3 a pris forme, chacun apprenant à vivre avec l’autre. C’est nouveau pour tout le monde, mais la cohabitation se fait bien !


A ces moments délicats de l’accouchement ont suivi d’autres moments bien plus agréables dont des sorties camping…La suite au prochain épisode !